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CyberDenise
13 juin 2007

Denise002

L’ascenseur ouvrit ses porte au niveau -2. Le corps du professeur dégageait une légère vapeur blanche due à la température ambiante à ce niveau : pour des raisons évidentes d’hygiène, tout le laboratoire était maintenu à -5 C°. « Quel froid de canard! » bougonna Murdoch en s’approchant du sas de la salle de décontamination... —Afin de pro-cé-der a voôôo-tre i-den-ti-fi-ca-tion, veuillez a-ppro-cher vo-tre i-ris de la ce-llule op-ti-que, débite la voie synthétique de Rudolph, le Sekurit-Komputer du laboratoire. Rudolph était un ordinateur de la troisième génération, une œuvre d’art en matière d’informatique et de nouvelles technologies de synthèse appliquée . Toute personne passant par ce sas pour aller au labo était forcement scannée, identifiée, et surveillée, par de nombreuses micro-caméras, tout au long de sa progression au sein du labo. Toutes ces informations étaient ensuite gravées sur des micro-puces, et envoyées quotidiennement au centre de Sekurit-Komputer Corp.©, afin d’y être archivées... « On est jamais trop prudent »disait systématiquement Murdoch aux rares visiteurs du laboratoire. Le professeur approcha son œil du scan. Par un laser à traitement croisé, l’empreinte était en moins d’une seconde analysée, reconnue et acceuillie. — Voôus pou-vez sor-tir pro-fe-sseur Mur-doch Ra-moun-cho-Lo-pez — J’essaie d’entrer pauvre grille pain ! Les probabilités d’erreurs de Rudolph étaient de une pour cinq millions d’après la documentation technique. Rudolph était aussi le cerveau contrôlant les Sentinelles dans le laboratoire. Petites merveilles de manotechnologie, ces robots de la taille d’une souris évoluaient librement suivant un programme complexe calqué sur le déplacement du pollen en milieu tropical. Les Sentinelles étaient les seconds yeux de Rudolph mais aussi de redoutables gardiennes. En cas d’identification d’intrus, les Sentinelles étaient envoyées afin de neutraliser la cible. Entrainées au tir et au full-contact, une seule de ces petites machines de guerre pouvait mettre en piece une meute de pitbulls néo-nazis. — Ouvre-moi ce sas à la con Rudolph ou je te reformate ! — Mi-lle exscu-ses proôôo-fe-ssseur, vous pouvez entrer... Après avoir passé la salle de décontamination, dont on sortait toujours avec une odeur de térébentine, Murdoch se dirigea d’un pas décidé vers le bureau de Doug. Ce jeune crétin avait le don d’énerver le professeur avec ses attitudes de fils à papa... Il était l'ainé d’une grande famille d'aristocrate asiatique, japonaise d’après ce qu'en savait Murdoch, et il ne se prennait pas pour de la merde ce petit con... Murdoch prit une grande inspiration avant d’entrer dans le labo... — Que cela soit clair mon petit Doug, si tu m’as fait venir pour rien, je te piétine les couilles... Puis, s’adressant a une Sentinelle, il aboya : « et vous, envoyez-moi une sentinelle-stagiaire me chercher un café ! » Une odeur de fennec mort flottait dans l’air. La Sentinelle-stagiaire obtempéra à peine la dernière syllabe prononcée, et revint lorsque retenti une clochette de cristal qui annonçait l'accomplissement de sa mission. Murdoch avala d'une trait le petit gobelet en Plasti-Sweet, une matière crée au sein même de la Midwest Central Research Agency, une trouvaille technologique dont se vantait encore l' Unité de Recherches en Matière Ludique Comparée, dirigée par l'insupportable Sonia Zakousky. Une femme d'une rare intelligence dont l'ambition était démesurée. Le gobelet se désintégra dans la main du Professeur dès qu'il fut vide. — Bon, alors… que se passe-t-il ici ? interrogea-t-il dans un baillement en se grattant la tempe droite.
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